Togo l Sanction de présidents de fédération : Le président du CNO-Togo Deladem Akpaki sur la sellette
Après des sanctions de cinq (5) ans infligées à quatre (4) présidents de fédérations sportives, le président du Comité National Olympique du Togo (CNO-Togo), Deladem Akpaki, est vertement accusé par ceux-ci. Dans l'émission "Pyramide des sports" de ce samedi 15 mars 2025 sur "Pyramide FM", deux (2) des présidents sanctionnés ne sont pas passés par quatre chemins pour relever les incohérences dans la décision du sieur Akpaki, a constaté la rédaction de www.megasports.tg.
lls sont 2 présidents de fédérations sportives qui ont dénoncé ce samedi les dysfonctionnements du CNO-Togo dirigé par Deladem Akpaki. Il s’agit du président du Président de la Fédération Togolaise d’Escrime (FTE), Victor Lamega et son collègue de la Fédération Togolaise de Cyclisme (FTC), Baitian Djabigue. Selon eux, leur sanction est arbitraire.
<< J’ai été sanctionné du fait que j’ai dénoncé les dérives du président Akpaki. Dans sa sanction, il relève le fait que les athlètes n’ont pas souscrit à une police d’assurance. A ma connaissance, le CNO-Togo n’a pas de clubs. Ce sont les clubs qui sont habilités à parler de police d’assurance de leurs athlètes. Le CNO-Togo n’a pas cette prérogative. C’est le ministère des sports qui peut réprimander les clubs sur ce fait. D’ailleurs, nous ne reconnaissons pas la réélection de M. Akpaki comme président du CNO-Togo. Ce qu’il fait est du banditisme >>, a déclaré Victor Lamega qui a ajouté : << Il nous invite à 18h pour discuter. C’est pour nous kidnapper ? Nous l’accusons de dysfonctionnements et de malversations et il nous demande d’apporter les preuves. C’est une incongruité. Il est très arrogant envers l’Etat du moins le ministère des sports. Pour nous, il n’est pas le président du CNO-Togo. Nous avons intenté une action en justice pour reprendre les élections. En clair, pour nous, il est un président sortant >>.
Pour le président de la FTC, Baitian Djabigue, la sanction est un non événement. << Il sanctionne et lève la sanction à son gré. C’est à la veille de l’élection qu’il m’a supplié de venir et il a levé la sanction. J’ai en ma possession le courrier. Tout ce qu’il fait c’est de la diversion. Nous sommes très sereins et nous continuons tranquillement nos activités sportives. Il veut tenter de nous intimider. Peut-être qu’il ne nous connaît pas, en tout cas moi personnellement >>, a-t-il laissé entendre et de faire remarquer : << Je constate que M. Akpaki ne respecte aucun texte. Il prend des décisions comme il veut. Sur un coup de tête il prend des décisions sans citer un article. Au regard des textes du CIO, le CNO-Togo n’a aucun pouvoir sur les fédérations sportives. Au contraire, ce sont les fédérations qui composent le CNO-Togo. Ce que ce monsieur fait c’est de la pagaille >>.
Dans la foulée, le Directeur de la communication du CNO-Togo, Elom Attisdogbe, a réagi par téléphone pour apporter quelques précisions. << J’appelle en attendant la réaction du président du CNO-Togo. Les mots utilisés par M. Lamega sont en mon sens très gros. Nous sommes dans le domaine du sport et nous n’avons pas besoin de ces égards. M. Lamega a laissé entendre que le CNO-Togo a reçu 200 millions pour les JO de Paris. Je puis assurer que c’est archi-faux. Sur le fond de leur mémorandum de dénonciation, je ne vais pas me prononcer. Mais en tant que responsables de sports, je pense qu’on peut s’asseoir et discuter pour trouver des solutions aux problémes >>, a-t-il précisé et de conclure : << Je crois que le dialogue est nécessaire pour régler les problémes. Ce n’est pas sur les antennes qu’on doit utiliser des mots grossiers pour trouver des solutions >>.
Ce n’est pas la première fois que la gestion du président du CNO-Togo est décriée. Avant les sieurs Lamega et Djabigue, le président de la Fédération Togolaise de Handball (FTHB), Auguste Dogbo, avait mis à nue le mode de fonctionnement du sieur Akpaki. C’est dire que ce n’est pas le grand amour entre le CNO-Togo et les fédérations sportives.
Nous y reviendrons.